Ses concepteurs, le collectionneur Manuel Gomez et le galeriste Arnaud Faure Beaulieu, sont en effet guidés par trois mots-phares : accessibilité, vitalité, beauté. Loin de l’atmosphère aseptisée du white cube, ils font des 300 mètres carrés sur trois étages de SEE Galerie un espace de rencontre entre l’art et tous ses publics : dès l’entrée, le visiteur est accueilli par un corner où des séries limitées signées voisinent avec des beaux livres ; à l’étage l’attendent, au creux d’une alcôve, une bibliothèque et un salon de thé.

Chaque exposition est en outre conçue comme un moment festif : outre les soirées de vernissage et de finissage, concerts et performances créent un dialogue fécond entre les disciplines. Cette ouverture au monde permet à SEE Galerie de rendre abordables les artistes les plus sélects, maîtres de l’art abstrait ou artistes conceptuels émergents. En somme, une complète redéfinition de l’expérience esthétique en galerie.

Aux yeux d’Abigaïl Auperin, en effet, la lumière constitue bien plus que la matière première du travail photographique, elle en est le sujet principal, l’obsession qui le hante. Pour Hold-up 21, l’artiste a mis en lumière non seulement les corps, crépusculaires même en plein jour, mais aussi les mots : ses photographies apportent un éclairage nouveau aux vingt nouvelles du recueil et illuminent doublement les autrices qui prennent la pose – en les faisant rayonner, et en mettant leur univers littéraire au défi d’un regard photographique qui les questionne, les emporte vers d’autres horizons. 

La puissance d’affirmation qui se dégage de ces séries demandait un écrin : pendant tout le mois de novembre 2023, ses photographies les plus fortes, sélectionnées par l’artiste et la curatrice, raconteront leur propre histoire au premier étage de la galerie SEE Marais. Une programmation culturelle ambitieuse, faisant alterner événements ouverts au public et soirées privées, tissera encore d’autres fils narratifs. L’occasion de faire l’expérience de la richesse des mondes que font naître, comme toutes les œuvres d’art, les photographies d’Abigaïl Auperin pour Hold-up 21.